La campagne de déclaration des revenus 2023 a débuté. Si vous êtes concerné(e), attention ! L’arnaque aux impôts via un faux mail de remboursement est de retour… Voici comment ne pas vous faire avoir.
Le soleil se laisse encore désirer en ce début de printemps mais le service des Impôts lui ne raterait cette échéance pour rien au monde ! Si vous avez travaillé en 2022, vous devez donc déclarer le fruit de votre labeur dans le cadre de la campagne 2023 de déclaration des revenus. Peut-être avez-vous déjà reçu par la poste les documents pré-remplis (ou non) des Impôts, que vous pourrez renvoyer par le même moyen.
Mais comme beaucoup de vos compatriotes, sans doute effectuez-vous déjà la déclaration de vos revenus en ligne directement sur le site des impôts : www.impots.gouv.fr. C’est plus facile (en général), rapide et surtout, ce faisant, vous bénéficiez d’un report d’échéance au 25 mai, 1er juin ou 8 juin 2023 selon votre département de résidence principale (voir dates butoir de déclaration des revenus ici).
Si en plus vous avez repris connaissance de notre guide du contribuable ici, vous êtes donc super, hyper, archi bordé(e) pour honorer vos obligations fiscales.
Comment fonctionne l’arnaque aux impôts
Sauf que… les escrocs vous ont déjà précédé ! Et lancé leur propre campagne d’arnaque aux Impôts sous forme de remboursement d’un trop perçu sur votre imposition de l’année précédente. Le principe est très simple mais tellement efficace : vous recevez un mail qui présente tous les codes visuels du service des impôts, logos, tournure de phrase… Et le message retient évidemment votre attention : on vous annonce un remboursement de plusieurs centaines d’euros !
Pour en bénéficier, vous devez cliquer sur un lien qui vous renvoie vers un site dans lequel on vous demande d’entrer infos personnelles… et codes bancaires pour pouvoir percevoir votre dû. Seul problème : même s’il imite à la quasi perfection le portail officiel impots.gouv.fr, logo, charte graphique, maquette, ce site n’en demeure pas moins une imitation, un faux, une façade destinée uniquement à recueillir vos codes pour ensuite vider votre compte bancaire.
Ce type d’escroquerie par mail dénommé « phishing » sévit de longue date sur internet. Ces messages frauduleux peuvent cibler une personne en particulier mais sont plus généralement envoyés à des milliers d’adresses obtenues de façon illégale. Sur le nombre de personnes contactées, il suffit par exemple qu’un pourcent réponde pour assurer aux escrocs une recette confortable…
Comment reconnaitre l’arnaque au faux mail de remboursement
Comme le moindre outil hébergeant des infos personnelles, votre messagerie mérite la plus grande attention. Et surtout, un œil très affuté pour déceler les tentatives de phishing. Rassurez-vous ces signes sont pourtant faciles à identifier :
– l’email de l’expéditeur : il s’agit généralement d’adresses complètement aléatoires, sans rapport avec l’organisme visé, par exemple, 6547899@erikgd.pk… Les adresses email de la Direction générale des finances publiques (les impôts français) se terminent toujours par @dgfip.finances.gouv.fr.
– la tournure du texte : la formulation est souvent inhabituelle, impersonnelle et peut comporter des fautes d’orthographe grossières
– le lien à cliquer : survolez-le avec votre souris sans le cliquer et observez en bas à gauche de l’écran l’adresse sur laquelle il vous renvoie. Il peut s’agir d’une adresse de site sans aucun rapport avec le sujet du mail, ou au contraire, très proche, à une ou deux lettres près. Soyez très vigilant et relisez notre article sur l’arnaque leboncoin pour mieux comprendre.
Si ce n’est déjà fait, redoublez d’attention vis à vis des mails reçus, décortiquez-les surtout si leur expéditeur vous est inconnu. Vérifiez toujours sur internet l’adresse email utilisée et le lien mentionné. Ils sont sans doute déjà signalés sur des sites spécialisés, tels que franceverif.fr/fr/verifier-site-web ou encore fr.scamdoc.com
Mais plus sûr encore, au moindre doute, jetez immédiatement le mail à la poubelle sans cliquer sur le moindre lien !
Mais si vous avez déjà fourni vos codes bancaires, contactez immédiatement votre banque pour faire opposition (et bénéficier de l’assurance) et portez plainte en gendarmerie ou au commissariat de votre lieu d’habitation, ou en ligne ici : www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr
Lire aussi :
Nos 5 conseils pour reconnaitre le phishing
www.cybermalveillance.gouv.fr, site officiel d’assistance aux victimes de cybermalveillance
